lundi 1 août 2011

LES INHIBITEURS DE CORROSION (inhibitor)


Inhibiteur Définition (Inhibitor)

            La définition d'un inhibiteur (inhibitor) de corrosion n’est pas unique, néanmoins celle retenue par la National Association of Corrosion Engineers (NACE) est la suivante un inhibiteur est (( une substance qui retarde la corrosion lorsqu'elle est ajoutée à un environnement en faible concentration)) [NAC-65].

Propriétés

Un inhibiteur de corrosion doit abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en conservant les caractéristiques physico-chimiques de ce dernier. Il doit être non seulement stable en présence des autres constituants du milieu, mais également ne pas influer sur la stabilité des espèces contenues dans ce milieu. Un inhibiteur est définitivement reconnu comme tel s'il est stable à la temp6rature d'utilisation et efficace à faible concentration. Il peut être utilisé en vue d'une protection permanente (surveillance primordiale du dispositif) ou plus couramment en vue d'une protection temporaire durant une période où la pièce est particulièrement sensible à la corrosion (stockage, décapage, nettoyage,...) ou encore lorsque la pièce est soumise à des usinages très sévères comme le perçage, taraudage, forage, filetage,

Les classes d’inhibiteurs

Il existe plusieurs possibilités de classer les inhibiteurs, celles-ci se distinguant les unes des autres de diverses manières :

·        La formulation des produits (inhibiteurs organiques ou minéraux),
·        les mécanismes d'action électrochimique (inhibiteurs, cathodiques, anodiques ou mixtes),
·        les mécanismes d'interface et principes d'action (adsorption et/ou formation d'un film).

Nature des molécules de l’inhibiteur

Les inhibiteurs organiques

Les molécules organiques sont promises à un développement plus que certain en terme d'inhibiteur de corrosion leur utilisation est actuellement préférée à celle d'inhibiteurs inorganiques pour des raisons d'écotoxicité essentiellement. Les inhibiteurs organiques sont généralement constitués de sous-produits de l’industrie pétrolière [FIA-02]. Ils possèdent au moins un centre actif susceptible d'échanger des électrons avec le métal, tel l’azote, oxygène, le phosphore ou le soufre. Les groupes fonctionnels usuels, permettant leur fixation sur le métal, sont :

> le radical amine (-NH2),
> le radical mercapto (-SH),
> le radical hydroxyle (-OH),
> le radical carboxyle (-COOH).


Les inhibiteurs minéraux

Les molécules minérales sont utilisées le plus souvent en milieu proche de la neutralité, voire en milieu alcalin, et plus rarement en milieu acide. Les produits se dissocient en solution et ce sont leurs produits de dissociation qui assurent les phénomènes d'inhibition (anions ou cations). Les principaux anions inhibiteurs sont les oxo-anions de  type X04n- tels les chromates, molybdates, phosphates, silicates,… Les cations sont essentiellement C2+ et Zn2+ et ceux qui forment des sels insolubles avec certains anions tels que Phydroxyle OH-. Le nombre de molécules en usage à l’heure actuelle va en se restreignant, car la plupart des produits efficaces présentent un côté néfaste pour l’environnement.
 
Mécanismes d'action électrochimique

Dans la classification relative au mécanisme d'action électrochimique, on peut distinguer les inhibiteurs anodique, cathodique ou mixte (regroupant alors les deux premières propriétés). L'inhibiteur de corrosion forme une couche barrière sur la surface métallique, qui modifie les réactions électrochimiques en bloquant soit les sites anodiques (siége de l’oxydation du métal) soit les sites cathodiques (siège de la réduction de l’oxygène en milieu neutre aéré ou siège de la réduction du proton H+ en milieu acide),
Les inhibiteurs anodiques doivent être utilisés avec précaution. En effet, si le film protecteur est altéré par une rayure ou par une dissolution, ou si la quantité d'inhibiteur est insuffisante pour restaurer le film, la partie exposée se corrode en piqûre profonde. En matière de corrosion localisée, la corrosion par piqûre est une forme particulièrement insidieuse l’attaque se limite à des trous, très localisés et pouvant progresser très rapidement en profondeur tout en conservant le reste de la surface indemne.

Mécanismes d'action interfaciale

Adsorption des molécules inhibitrices à la surface métallique

L'adsorption est un phénomène de surface universel car toute surface est constituée d'atomes n’ayant pas toutes leurs liaisons chimiques satisfaites. Cette surface a donc tendance à combler ce manque en captant atomes et molécules se trouvant à proximité. Deux types d'adsorption peuvent être distingués la physisorption (formation de liaisons faibles) et la chimisorption. La première, encore appelée adsorption physique conserve l’identité aux molécules adsorbées, trois types de forces sont à distinguer :

> Les forces de dispersion (Van der Waals, London) toujours pr6sentes,
> Les forces polaires, r6sultant de la pr6sence de champ 6lectrique,
> Les liaisons hydrogène dues aux groupements hydroxyle ou amine.

            La chimisorption, au contraire, consiste en la mise en commun d'électrons entre la partie polaire de la molécule et la surface métallique, ce qui engendre la formation de liaisons chimiques bien plus stables car basées sur des énergies de liaison plus importantes. Les électrons proviennent en grande majorité des doublés non appariés des molécules inhibitrices tels que 0,N,S,P.... (tous ces atomes se distinguant des autres de par leur grande électronégativité). L'adsorption chimique s'accompagne d'une profonde modification de la répartition des charges électroniques des molécules adsorbées. La chimisorption est souvent un mécanisme irréversible.

Mécanismes d'action interfaciale

Adsorption des molécules inhibitrices à la surface métallique

L'adsorption est un phénomène de surface universel car toute surface est constituée d'atomes n’ayant pas toutes leurs liaisons chimiques satisfaites. Cette surface a donc tendance à combler ce manque en captant atomes et molécules se trouvant à proximité. Deux types d'adsorption peuvent être distingués la physisorption (formation de liaisons faibles) et la chimisorption. La première, encore appelée adsorption physique conserve l’identité aux molécules adsorbées, trois types de forces sont à distinguer :

> Les forces de dispersion (Van der Waals, London) toujours pr6sentes,
> Les forces polaires, r6sultant de la pr6sence de champ 6lectrique,
> Les liaisons hydrogène dues aux groupements hydroxyle ou amine.

            La chimisorption, au contraire, consiste en la mise en commun d'é1ectrons entre la partie polaire de la molécule et la surface métallique, ce qui engendre la formation de liaisons chimiques bien plus stables car basées sur des énergies de liaison plus importantes. Les électrons proviennent en grande majorité des doublés non appariés des molécules inhibitrices tels que 0,N,S,P.... (tous ces atomes se distinguant des autres de par leur grande électronégativité). L'adsorption chimique s'accompagne d'une profonde modification de la répartition des charges électroniques des molécules adsorbées. La chimisorption est souvent un mécanisme irréversible.

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