La mesure de l'agressivité des sols pour les métaux peut être déduite de la mesure de leur résistivité électrique. C'est le critère d'appréciation le plus fréquemment utilisé.
Pour l'acier dans le sol, il est admis que lorsque la résistivité du sol :
- est supérieure à 100 Ohm.m, le sol est peu agressif. On mesure des résistivités de 200 à 500. Ohm.m et plus dans des terrains pierreux, calcaires ou sables secs.
- est comprise entre 50 et 100 Ohm.m, l'agressivité est moyenne. C'est souvent le cas des terrains agricoles, limoneux, légèrement sableux.
- est inférieure à 50 Ohm.m, le terrain est agressif. Des terrains argileux et lourds ont des résistivités variant de 15 à 40 Ohm.m. Des terrains salés ont des résistivités de quelques Ohm.m.
Si l'on s'intéresse à la résistivité de l'eau, on constate que l'eau de mer a une résistivité de 0,3 Ohm.m ce qui en fait un électrolyte très conducteur et très agressif. Une eau douce, une eau de ville ainsi que des eaux de rivières chargées de limons, ont des résistivités de l'ordre de 25 Ohm.m.
Par contre, certaines eaux de ruisseaux et torrents qui n'ont pu encore dissoudre suffisamment de minéraux, ont des résistivités élevées de plusieurs centaines d'ohms mètre et ne sont pas, de ce fait, très agressives.
Cependant il ne suffit pas de savoir si la résistivité est grande ou faible, mais plutôt d'essayer de savoir pourquoi elle est grande ou faible.
En fait la résistivité ne représente pas tous les phénomènes qui entraînent la corrosion du métal. "Ce n'est pas un critère formel de décision, mais plutôt un critère certain d'orientation, car si tous les ions présents dans le sol sont équivalents du point de vue résistivité électrique, ils n'ont pas tous la même influence sur l'effet corrosif du sol".
C'est très intéressant.
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