lundi 1 août 2011

FACTEURS AGISSANT SUR LA CORROSION DES OUVRAGES METALLIQUES ENTERRES


- Le sol électrolyte

Le sol est un amalgame complexe de solides, liquides et gaz,, qui font qu'il est parfois agressif, ce qui conduit à des corrosions extrêmement rapides, mais qu'il est, dans certains cas, parfaitement inerte et n'a qu'une action tout à fait négligeable.
L'agressivité absolue du sol pour un métal découle de ses propriétés physiques et
chimiques.

- Piles dues à- l'électrolyte

Ce sont les piles créées par les hétérogénéités du sol qui engendrent sur un ouvrage métallique pourtant parfaitement homogène, des différences de potentiel locales, donnant naissance à un courant qui conduit à l'oxydation de la partie la plus négative du métal.

* Les phénomènes d'aération différentielle. Les zones les moins aérées sont des zones anodiques par rapport au reste de l'ouvrage et se corrodent donc plus facilement.

Ce phénomène est responsable des corrosions situées sur la génératrice inférieure des tubes en fond de fouille, là où l'oxygène de l'air diffuse le moins, ainsi que des corrosions qui apparaissent au niveau des sols dont l'aération n'est pas la même en tous points (sable ou cailloux et argile par exemple).

* Les piles géologiques sont caractéristiques des actions qui peuvent se développer sur une conduite, ouvrage de grande longueur, traversant des sols de compositions très différentes, lui conférant des potentiels locaux différents.

En général, les sols argileux, marécageux et les terrains humides constituent des zones anodiques vis à vis des autres terrains.

- Piles dues à l'association de métaux différents (couplage galvanique)

La liaison électrique entre une conduite en acier et des métaux tels que le cuivre, le plomb, la fonte et même l'acier oxydé, entraîne une corrosion de l'ouvrage en acier. Les piquages directs sur les conduites de gaz, réalisés en cuivre ou en fonte sont néfastes pour la conduite acier, de même que son raccordement, au niveau d'une installation gazière, à un réseau de terres électriques en cuivre.

Ces phénomènes de couplage décrits pour une conduite, existent bien entendu également à l'échelle macroscopique au niveau d'une soudure, en raison, par exemple, des disparités entre le métal de base et le métal d'apport, et même à l'échelle microscopique au niveau des inclusions ou hétérogénéités du métal.
 - La présence des bactéries
 
En milieu anaérobie, ce qui est le cas de certaines eaux stagnantes, ou de terrains
argileux, vaseux imperméables et riches en sulfates, certaines bactéries consomment
l'hydrogène produit au niveau des micro cathodes, permettant ainsi à la corrosion de se
poursuivre, et transformant les sulfates en sulfure de fer.

- Les courants vagabonds
 
Les lignes de transport à traction électrique sous courant continu (tramways, métro), propagent généralement dans le sol des courants dits vagabonds.

En effet, le courant amené par la caténaire, qui peut pour certains trains être de plusieurs milliers d'ampères, retourne à la sous-station émettrice par le rail de roulement. Ce rail plus ou moins bien éclissé, plus ou moins bien isolé du sol selon l'état du ballast, laisse s'échapper une partie importante du courant qui peut alors emprunter, sur des parcours de dizaines de kilomètres, des circuits peu résistants électriquement, tels que les conduites, avant de regagner le rail et le générateur à proximité de la sous-station.

A l'endroit où les courants vagabonds quitteront la conduite pour retourner au rail, une corrosion du métal se produira inévitablement.

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